Quand j’étais enfant, beaucoup de forêts m’ont accompagné.
Parmi elles, celle de la grande maison à Vienne, qui portait en elle l’amour de ma Mamy.
Je me souviens que je ne tenais pas en place, il ne se passait pas 10 minutes sans que je coure partout, pas une journée sans désir de retourner dans cette forêt. À faire des cabanes, des cachettes secrètes, des chasses aux trésors avec la famille. J’avais ce feu en moi d’explorer cette immensité, encore et encore.
Puis j’ai grandi, à en oublier parfois le petit garçon plein de vitalité que j’étais.
Et aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir du temps, du temps pour prendre du recul et pour réaliser à quel point j’étais si bien là-bas, si bien comme ça.
Aujourd’hui, je suis propriétaire de forêts, non pas pour le matériel, pour la liberté ou je ne sais quel autre concept.
Mais parce que ce petit garçon est encore en moi.
Alors je le fais pour lui.
Pour lui montrer qu’il est toujours là, et que je n’oublierai jamais ces souvenirs, qui ont fait de moi les piliers de mon identité.