Je rêve d’un projet qui me sauve, mais peut-être que je dois me foutre la paix

J’ai l’impression d’être en permanence insatisfait de ne pas avoir abouti un projet excitant.

Et à la fois, j’ai l’impression que si je ne suis pas en train de travailler pour aboutir à un projet excitant, je ressens de la déprime.

C’est une équation à somme nulle.
Puisque je suis soit insatisfait, soit déprimé.

Il va falloir que je règle cette équation un jour, si je ne veux pas vivre ma vie à faire des allers-retours dans ces deux sensations.

Je me suis posé, j’ai creusé, et j’ai trouvé ça.

J’ai compris que le problème venait d’un mécanisme intérieur : je cherche à sortir de l’inconfort en “faisant”, au lieu de l’habiter en “étant”.

J’attends d’un projet qu’il me sauve.
J’attends du mouvement qu’il m’apporte un apaisement.
Et quand rien ne bouge, je panique.

Mais la vraie révélation, c’est celle-ci :

Il n’y a rien à résoudre.
Il y a juste à rester.
À ne pas fuir l’inconfort.
À goûter l’instant, même sans excitation.
À habiter le vide sans croire qu’il est un problème.

Ce n’est pas la patience qui me manque.
C’est l’acceptation du calme.
L’amour du rien.
La paix sans gloire.

Alors j’y travaille.

Mais je n’y travaille pas comme avant.
Pas en cherchant un projet qui m’excite.
Pas en me lançant dans une énième quête pour me rassurer.

J’y travaille en ralentissant.
En regardant mes automatismes.
En faisant moins, mais en vivant plus.

Et je crois que c’est comme ça qu’un jour, doucement, l’équation va s’équilibrer toute seule.

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