Il y a deux mois, j’ai créé une carte de repères pour mes 24 ans. J’y ai écrit que j’aimerais profiter davantage de mes cinq sens en me confrontant à des expériences inconnues et que j’aimerais arrêter de culpabiliser d’avoir cette liberté géographique, financière et temporelle.
Dans cet esprit, j’ai décidé de m’inscrire au triathlon.
J’ai déjà assisté à la réunion d’information, le lendemain j’ai complété et rendu les documents d’inscription, et le surlendemain, j’ai assisté à ma première séance d’entraînement avec le club de Chambéry.
Alors que j’ai tendance à faire les choses au dernier moment, sans pression et avec beaucoup de détachement, cette fois-ci je me suis organisé avec beaucoup de rigueur et de sérieux.
Pourtant, il n’y a aucune obligation, aucun devoir de me rendre aux entraînements. Nous sommes 300 dans le club et chaque personne vient aux entraînements quand elle le souhaite. Les coachs adaptent leurs séances en fonction du nombre de personnes présentes à chaque entraînement. J’aime cette idée d’avoir tout ce qu’il faut à ma disposition pour entretenir ma santé, et d’être libre de ne pas venir sans avoir à me justifier.
Me connaissant, c’est dans un contexte de liberté et d’engagement personnel que je suis le plus épanoui et le plus sérieux. Ce club, Chambéry Triathlon, est, je pense, très adapté à mon fonctionnement. Je me sens comme un poisson dans l’eau.
Cette identité rigoureuse et sérieuse que je me donne au sein du club m’aide à m’impliquer avec encore plus de sérieux dans les autres domaines de ma vie.
Pendant longtemps, je me suis souvent tourné en autodérision devant les autres et, inconsciemment, devant moi-même lorsque je parlais de moi. Je cherchais à cacher mes grandes réalisations et mes capacités car je pensais qu’il était dangereux d’en parler, croyant que cela provoquerait des réactions négatives et du rejet de la part des autres. Aujourd’hui, je suis en train de me remettre en question à ce niveau, car j’ai commencé à montrer mes capacités et mes réalisations, et il n’y a pas eu de réactions négatives. Surtout si c’est pleinement assumé de ma part. Le triathlon est un moyen pour moi d’assumer mes capacités physiques ainsi que mon goût pour l’effort et l’accomplissement personnel.
Le club propose des séances d’entraînement tous les jours et même plusieurs fois par jour : tôt le matin, à midi et le soir. Ce sera une bonne opportunité pour moi de m’autoriser à profiter de ma liberté temporelle, géographique et financière. Notamment en m’entraînant pendant des créneaux où la plupart des gens ne sont pas disponibles. Cela m’apprendra à profiter sans culpabiliser.
Enfin, cela m’aidera à entretenir ma santé, à être plein d’énergie et à me sentir bien dans ma peau.