Je guéris mes blessures de l’âme

Cet article, je l’écris pour moi-même. Ce que vous pouvez en tirer est une meilleure compréhension de qui je suis.

Après avoir lu le livre “La guérison des 5 blessures” de Lise Bourbeau et analysé le profil type des personnes souffrant de chacune des cinq blessures décrites dans cet ouvrage, je me retrouve beaucoup dans le profil de la personne qui présente les caractéristiques de la blessure d’humiliation.

Pour résumer en deux phrases ma prise de conscience :

La liberté a été jusqu’à présent une source de motivation inébranlable et un besoin essentiel dans ma vie. Or, le contenu de ce livre m’a fait prendre conscience que la liberté est aussi ma plus grande peur.

Maintenant, entrons un peu dans le détail.

D’abord, il est important de clarifier ma propre définition de la liberté afin que nous sachions de quoi je parle quand j’écrirai ce mot à l’avenir. J’ai passé beaucoup de temps à chercher ce que la liberté signifiait au plus profond de moi-même. Puis j’ai fini par formuler cette phrase, simple, qui se suffit à elle-même et où chaque mot a son importance :

La liberté, c’est se donner le droit de vivre pleinement ses sens.

Ma définition en est devenue ma quête personnelle actuelle. C’est pour moi encore, à cette date, un travail constant de vivre pleinement mes sens au quotidien.

Je réalise que je me sens bien lorsque je passe une journée durant laquelle mes cinq sens ont été pleinement éveillés (l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût et la vue). À l’inverse, quand je passe une journée où je n’ai pas pris le temps de vivre pleinement mes cinq sens, je constate que je compense avec des excès de malbouffe, je passe trop de temps sur les écrans, je me surcharge de réflexions et je fais du surmenage.

Il serait totalement légitime de se demander en quoi il est difficile de profiter pleinement de ses sens au quotidien. Par le passé et à de nombreuses reprises, je me suis aussi déjà posé inconsciemment cette question, en me disant qu’il n’y avait aucune difficulté factuelle et donc aucune raison de s’en soucier.

Jusqu’au jour où j’ai lu ce livre qui m’a fait réaliser que j’avais passé des années à me priver brièvement de ma liberté. Brièvement : à trop petite dose pour que cela me dérange au point d’y porter attention, mais tout de même à petite dose pour nuire à mon épanouissement.

Notre cerveau, c’est comme un ordinateur en plus qualitatif. Il y a des logiciels qui ont été installés à l’intérieur, comme par exemple les caractéristiques de votre éducation, de votre environnement social, sociétal, culturel, informationnel, éducatif, et j’en passe. Il y a aussi des logiciels d’intégration sociale et de survie qui se sont implantés naturellement au cours de votre parcours de vie ou qui vous ont été transmis par vos ancêtres à travers l’évolution des gènes. Selon les variables de votre passé et de votre environnement actuel, vous avez naturellement installé les logiciels utiles à votre survie. Ces logiciels créent vos croyances, vos traits de caractère, et tout ce qui fait que vous agissez de telle ou telle manière dans tel ou tel contexte.

Vous pouvez changer les logiciels que vous désirez, à condition d’avoir conscience qu’ils existent, et de savoir coder. Comme pour les ordinateurs.

Si on part de ce principe, grâce à ce livre, j’ai pris conscience d’avoir dans mon cerveau ce logiciel de survie qui ne m’est plus utile et que je veux remplacer par un autre. Il ne me reste plus qu’à coder un nouveau logiciel dans mon cerveau.

Alors, voici en rouge les problèmes du code de l’ancien logiciel, et en vert les “solutions” qui seront le code du nouveau logiciel :

Les problèmes :

La peur d’être libre et vouloir être une bonne personne aux yeux des autres et de l’univers

Je crois que l’univers m’observe et juge sans cesse mes actions et mes pensées. Et donc, je fais tout pour être digne aux yeux de l’univers et des personnes que j’aime. Je pense que j’ai le devoir d’alléger la souffrance de l’humanité en aidant et servant les personnes que j’aime, les faisant passer avant moi. Si je ne le fais pas, je culpabilise et je m’assure donc de manquer de liberté. J’ai le rôle du sauveur et du missionnaire, donc je laisse difficilement les autres faire les choses à ma place. J’ai beaucoup de retenue dans mes paroles, car je crois que je n’ai pas le droit de dire des choses qui pourraient nuire aux autres. Je dis souvent “c’est rien”, “c’est pas grave”, et parfois même, j’excuse les autres. Je ne veux pas reconnaître mon envie de vivre pleinement mes sens. Je refuse les pulsions associées aux sens car j’ai peur de déborder et d’avoir honte. J’ai aussi peur d’être puni si je jouis trop de la vie. Malgré mon désir profond de liberté, je m’arrange inconsciemment pour ne pas être totalement libre, car pour moi “être libre” signifie “être illimité et avoir trop de plaisir”. Je brime de ce fait ma liberté en faisant passer les besoins des autres avant les miens, manquant ainsi de temps pour jouir de la vie. Je crois que jouir de mes sens m’éloigne de ma spiritualité. De plus, je ne veux pas être jugé sans cœur. Je connais mes besoins mais je ne les écoute pas, croyant que je dois me brimer pour gagner ma dignité. Je compense et me récompense par de la nourriture. Je grossis facilement pour me donner une raison de ne pas jouir de mes sens. J’ai le don de faire rire les autres en me prenant en dérision, m’humiliant ainsi. Je suis attiré par de petites choses, car je ne vois pas ma grandeur d’âme. Je me sens coupable de trop aimer les choses matérielles de ce monde, surtout vis-à-vis de l’univers, l’autorité suprême. Je ne me sens jamais suffisamment spirituel selon moi.

Les solutions :

La bonne formule pour répondre à mon ego lorsque je culpabilise suite à un excès relié aux sens

“Je sais que j’ai abusé de mes sens. Tu as raison, mais je te rappelle que c’est parce que j’ai trop voulu me contrôler auparavant. Un de mes buts dans cette vie est d’apprendre à bien gérer mes sens, tout en comblant mes besoins. Ce n’est pas encore fait alors il y aura certainement d’autres circonstances où je vais déborder, mais je te demande de me laisser apprendre par moi-même comment arriver à mon but. Je sais qu’il peut y avoir des conséquences désagréables et je me sens capable de les assumer. Tu peux donc te reposer et me laisser prendre ma vie en charge maintenant. Par contre, je tiens à te remercier pour toute l’aide que tu as voulu m’apporter. Maintenant, je veux m’aider moi-même.”

La bonne formule à dire à moi-même lorsque je ressens la blessure d’humiliation

“Je me rends compte que cette situation ou cette personne vient de toucher à ma blessure d’humiliation. Je me permets d’être humain et d’avoir encore des blessures à guérir. Pour le moment, je me sens humilié. Un jour, je vais arriver à ce que ce genre de situation me fasse de moins en moins mal.”

Cette façon de gérer la blessure indique que j’observe ce que je vis, que ce n’est ni bien ni mal, c’est simplement humain. Au lieu de me juger et de me critiquer, je me permets d’avoir encore des blessures, ce qui est une grande marque d’amour pour moi. Peu à peu, à force de vivre l’expérience d’être influencé par mon ego et d’arriver ensuite à me recentrer, il devient de plus en plus facile d’être à l’écoute de mon cœur.

La clef, c’est de prévoir

Afin de vivre pleinement ma liberté, je n’ai qu’à prévoir plus de temps pour ça, en bloquant des créneaux et en utilisant mon sens de l’organisation. Même si je me dis au fond de moi que je dois être présent pour telle ou telle personne et même si je culpabilise. Cela m’aidera à retrouver petit à petit la liberté que je m’interdis d’avoir.

Les comportements et attitudes que je vais adopter

Ayant une capacité naturelle à connaître mes besoins, je m’autoriserai davantage à les écouter et à les combler.

Je serai toujours une personne serviable, mais je saurai discerner quand il est bon pour moi ou non d’aider les autres.

Je respecterai mieux la liberté des autres en arrêtant de penser que je dois régler leurs problèmes. Je prendrai le temps de vérifier s’ils veulent de l’aide avant d’agir.

Quand on me demandera de l’aide, je considérerai mes besoins avant de dire “oui”. Je saurai que je n’ai pas besoin de toujours m’occuper des autres et de me priver de ma liberté personnelle.

Ma liberté nouvellement acquise me donnera le droit de jouir de chacun de mes sens, dans tous les domaines de ma vie.

Je m’autoriserai à montrer ma grande jovialité qui ne cherche qu’à s’exprimer. Elle aide à dédramatiser certaines situations et aussi à faire rire les autres, ce qui est fort apprécié de mon entourage.

Je pourrai accepter les rondeurs de mon corps et, peu à peu, je retrouverai un poids qui lui convient, même s’il n’est pas considéré comme “normal”.

Je m’autoriserai à vivre une belle relation amoureuse et sexuelle sans culpabiliser.

Je me sentirai de plus en plus digne de qui je suis et fier de l’être.

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