Mon métier est très complexe et demande beaucoup de compétences. Si je devais apprendre toutes ces compétences dans le système universitaire classique pour me sentir légitime à faire ce que je fais au quotidien, il me faudrait probablement 5 ou 6 licences en gestion, économie, informatique, psychologie, marketing, design, commerce, et j’en passe. Soit un minimum de 15 années d’études universitaires simplement pour avoir la base. Et si je voulais me spécialiser, par exemple, au hasard, en e-commerce, il faudrait que j’enchaîne avec des masters et probablement des doctorats. Surtout pour créer en totale autonomie un site e-commerce capable de vendre automatiquement mes propres 26 guides d’études universitaires.
En d’autres termes : si je n’étais pas capable d’apprendre toutes les compétences dont j’ai besoin en autodidacte et si je n’avais pas de culot, jamais je n’aurais pu faire ce que je fais.
Maintenant, entrons un peu plus dans le détail.
Il y a 4 piliers qui structurent mon métier : vivre, construire, vendre, puis automatiser.
Dans ces 4 piliers, je dois être en permanence dans une posture d’apprentissage pour garder mes compétences et mes connaissances à jour et également pour en acquérir de nouvelles.
Si un des piliers s’effondre, premièrement je ne peux plus exercer. D’où l’importance d’avoir des sources de revenus passives (ce sur quoi j’ai travaillé par le passé et qui continue de fonctionner sans ma présence) qui me permettent de conserver mon niveau de vie en cas de coup dur. Et deuxièmement, je dois régler le problème en totale autonomie car je travaille seul.
Commençons par le premier pilier.
Vivre
Cela peut paraître bête, mais je commence par vivre. La difficulté est de s’autoriser à vivre pleinement dans les moments où beaucoup de personnes sont en train de travailler sans profiter. Il faut donc vivre sans culpabiliser. Mais à la fois, il faut chercher à découvrir, à évoluer et à expérimenter, sans se mettre la pression pour être productif. Le seul moyen d’y arriver, c’est d’avoir déjà une activité professionnelle qui fonctionne sans ma présence. Afin de pouvoir vivre sans pression financière et sans pression de productivité. Aujourd’hui, c’est chose faite. J’ai déjà des activités qui fonctionnent sans ma présence et qui entretiennent mon niveau de vie actuel (mon site de soutien scolaire avec mes manuels ainsi que ma marque de vêtements). La difficulté pour moi aujourd’hui est de vivre pleinement sans culpabiliser d’avoir ce privilège que je me suis créé. J’y travaille…
Construire
Après avoir passé des moments à vivre des choses, j’en retire des apprentissages, je réfléchis aux problèmes et aux difficultés que j’ai pu rencontrer et j’imagine des solutions pour aider ceux qui vont vivre la même chose à traverser les problèmes et les difficultés liés à cette expérience de vie.
Par exemple, lorsque j’étais étudiant, je me suis rendu compte que le système d’apprentissage universitaire n’était pas adapté à ma manière d’apprendre, alors j’ai créé des alternatives pour les étudiants comme des manuels ou du soutien personnalisé avec des professeurs.
Vendre
Avoir un produit ou un service opérationnel, c’est super, mais comme si ce n’était pas assez compliqué, je dois aussi montrer qu’il existe aux bonnes personnes.
Automatiser
Lorsque j’ai réalisé mes premières ventes, j’ai besoin d’apprendre à sortir de mon projet (automatiser, ou déléguer) pour avoir le temps disponible d’en créer un nouveau.
Et le cycle recommence. Je me remets à vivre, puis à construire un nouveau produit/service, puis à vendre, puis à automatiser, et ainsi de suite.
Mais ce serait mentir de dire que c’est un cycle puisque je vis en permanence. Et il faut savoir construire et vendre en même temps. Une autre difficulté, qui est très difficile à mettre en place dans la réalité, c’est de définir en autonomie à quel moment je décide de faire tel ou tel pilier de mon métier. Sachant en plus que personne n’est derrière moi.