Aujourd’hui, j’ai passé la journée dans ma forêt à essayer de fabriquer un bureau rustique, parce que je rêve de pouvoir écrire mes articles et travailler sur mon bureau au cœur de la nature, avec la vue sur les arbres et le chant des oiseaux.
J’ai donc tenté de fendre en deux un immense arbre mort avec des outils manuels. Après cinq heures d’efforts, je n’y suis pas parvenu. Alors j’ai arrêté de forcer. J’ai lâché prise…
Épuisé, je me suis posé sur mon hamac, et j’ai eu une révélation.
Les lieux qui m’appartiennent, comme mes forêts, m’apportent de la stabilité, de la sécurité, et le luxe de pouvoir y rester aussi longtemps que je le souhaite, sans contraintes horaires ni justification. Mais comme ces lieux m’appartiennent, chaque fois que j’y vais, je ressens le besoin d’améliorer quelque chose, de bricoler. Finalement, ce n’est pas l’idéal pour vraiment lâcher prise.
Alors que l’avantage de passer du bon temps dans des lieux qui ne nous appartiennent pas, c’est de pouvoir lâcher prise plus facilement, car nous ne nous demandons pas si tel ou tel espace pourrait être amélioré ou entretenu.
Cela nous invite à abandonner le contrôle, et à vraiment lâcher prise.
Je crois que le vrai luxe, ce n’est pas d’avoir des lieux à soi pour vivre apaisé.
Le vrai luxe, c’est de savoir vivre apaisé comme chez soi, partout, en faisant de notre esprit notre plus beau jardin.